Les soirs de grosse chaleur je me traîne au bord de la Garonne. Il y a
des endroits pour disparaître et sentir le temps qui s’écoule…
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La nuit
Sur les bancs
le festin
des ombres
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Feu rouge
une voiture
chante
le rap
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Clapotis
le fleuve
m’envoie
des bécots
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Au loin
deux rires
traversent
le pont
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Surpris
un chat gris
m’éblouit
de silence
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Les soirs de grosse chaleur l’eau noire et les courants d’air qui
dansent sur les berges m’apaisent. Je reste là, tout près des peupliers
et des salicaires et j’écoute.
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