Les compagnons blancs "Façon haïbun"

Silène, satyre de son état, père de Dyonisos, a prêté son nom à la famille de cette plantes. Un silène donc, mais qui s'ouvre le soir et qui grâce à ses flaveurs d’acide phénylacétique attire à lui les papillons de nuit.

Il y a des silènes de toutes les couleurs et de toutes les formes : à pompons, à roulettes, des géants, des scabieux, des mauvais, mais là, je te parle du Silène Latifolia.


Lychnis dioïque, si l'on veut être tout à fait précis. Celui là qui accompagne le rôdeur rêveur, de ses pétales blancs, presque phosphorescents sous l’emprise des rayons de la lune.


Entre les collines, les prés et les fermes, quand les chiens attachés insultent ton errance obscure, quand tu marches sans but dans la nuit, ces silènes aux flagrances étranges, de leur présence légère et magique, de leurs indifférences végétales salutaires, caressent ta solitude pleine de larmes de ces nuits où tu te perds.


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une odeur de miel
s’élance vers les étoiles
le corbeau frissonne


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Ah ! T’emmener une fois promener sans but dans la nuit. Noir comparse aux ardeurs fraternelles, je te présenterais à ces compagnons blancs.

Ainsi quand tu seras perdu, loin de moi, avec un peu de chance et si c'est la saison, toi qui aimes le miel, tu verras, ton âme n'en reviendra pas et tu te retrouveras.

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