La naine jaune

Entre toi, la naine jaune et moi, le poète, voilà un sacré paquet de kilomètres.149 597 870, 700 exactement de ton cœur en fusion à ma pupille plus serrée qu’un « caffè corto ».

Lointaine et à la fois, à l’intérieur de moi. Nature divine. Je suis trempé de ta lumière. Ma peau, ma graisse, mes muscles, mes os, mon sang. Je sens toutes les variations de fréquence du spectre électromagnétique qui glissent entre mes cellules, de l’infrarouge à l’ultra-violet, de tes toussotements radio à tes rayons gamma hystériques.

Tu me bouscules. Tu réchauffes l’air que je respire. Tu arraches les nuages à l’écume des océans. Tu tires les arbres vers le ciel. Tu sucres les fleurs. Tu réveilles les bulbes endormis sous la terre.

Je te regarde les yeux fermés et pourtant je te vois. Je sens ta force d’attraction. Je sens combien tu pèses sur le tissu de l’espace-temps et comment tu entraînes dans le tourbillon voluptueux de ta chute les planètes du système solaire.

Lorsque je me suis posé en terrasse pour profiter un peu de ta chaleur, tu m’as illuminé. Le monde a basculé. Soudainement, j’ai compris que tu étais l’œil du cyclone, le cœur du maelström, le fond du gouffre qui nous aspire.

Putain d’étoile, tu es au fond, tu es la pointe du couteau qui force les ténèbres et nous chutons vers toi, collés à la terre comme des mouches au plafond, à la même vitesse où tu chutes vers le centre de la galaxie.

Vertige ~
en bas, tout en bas
le soleil







Photo ☆MV



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