La terre boit du sang
Les étoiles filent
Lentes et seules
Un grand faucheux
Tisse autour de ma lampe
Un papillon se plante
Palpite
Un vertige aussi
Tourne dans la forêt
Maelstrom de bois brisé
Sous la lune
Je respire et je fonds
À l'ombre de l'ombre
Je me laisse couler
Serrant entre mes doigts
Un petit caillou
D'espoir
J'attends du fond
La molle révérence
Tendre et mortelle
Des profondeurs
Des gouffres
Des abysses sans nom
Je goûte la fraîcheur
Mon petit caillou d'espoir
Trempé dans cette affreuse absence
D'amour
De rire
De vie
Est comme une étoile
Si loin
Qu'on le distingue à peine
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